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Comment devenir herboriste et ouvrir une herboristerie ?

En France, le commerce des plantes médicinales est réservé aux pharmaciens. Depuis 1941, il n’existe pas de diplôme d’herboriste reconnu par l’État. Or, la loi reconnaît une liste de 148 plantes médicinales dites « libérées ». Cela veut dire que la vente de ces plantes est libre.

D’ailleurs, vous êtes nombreux à exercer le métier d’herboriste en complément d’une activité existante comme la naturopathie et la diététique. Quelles étapes suivre pour devenir herboriste ? Comment ouvrir une herboristerie ? Quel statut juridique choisir ? Réponses dans cet article.

En quoi consiste le métier d’herboriste/producteur de plantes aromatiques ?

Similaire aux métiers d’aromathérapeute, d’homéopathe et de naturopathe, le métier d’herboriste consiste à produire et à vendre des plantes médicinales. En fait, il s’agit d’extraire les propriétés curatives et préventives des plantes en utilisant différentes techniques de préparation, d’extraction, et de transformation. Il est indispensable de maîtriser les techniques de transformation, notamment la production, la cueillette, le séchage, la décoction, la macération et l’infusion.

Vous pourrez vous installer en tant qu’herboriste, ou alors créer une herboristerie pour commercialiser des plantes. Attention, toutefois, à ne pas empiéter sur le cadre médical ou pharmaceutique. Aussi, l’herboriste n’est pas autorisé à réaliser des mélanges de plantes. De même, celui qui ouvre une herboristerie peut seulement vendre les plantes autorisées, les plantes aromatiques, les produits cosmétiques et les compléments alimentaires, sans pour autant prodiguer des conseils médicaux.

Les qualités nécessaires pour s’installer comme herboriste

Pour être en mesure de conseiller les clients, l’herboriste doit être attentif aux besoins de chacun. Il doit miser sur ses connaissances en botanique et sur le fonctionnement du corps humain pour leur indiquer la bonne posologie pour le traitement en question. C’est un métier qui exige d’avoir de solides connaissances en biologie, en physiologie, en anatomie, en aromathérapie et en phytothérapie.

Si vous souhaitez exercer comme herboriste, vous devez aussi avoir des notions de nutrition et diététique, avoir de l’écoute et de l’empathie, mais aussi adopter une approche holistique, voire spirituelle. Vous devez être rigoureux, et avoir une connaissance générale de la santé. Enfin, vous devez aussi être un amoureux de la nature.

Exercer comme herboriste et producteur de plantes aromatiques

Le métier d’herboriste existe en France depuis 1312, et le diplôme d’herboriste a été supprimé en 1941 au profit des officines. En d’autres termes, il n’existe pas de diplôme permettant d’exercer la profession d’herboriste, mais plutôt des formations en présentiel ou à distance, qui aident à acquérir les compétences nécessaires pour exercer comme herboriste et ouvrir une herboristerie.

Ce qu’il faut aussi noter, c’est que le métier d’herboriste connaît une bonne croissance dans l’Hexagone. En effet, c’est une profession qui suit les tendances d’évolution des maux de la population notamment le mal-être, le stress, l’anxiété et la crise. Soulignons également que plus de la moitié de la population française a déjà considéré la médecine alternative.

Bon à savoir : en tant qu’herboriste, vous ne pouvez, en aucun cas, prescrire des plantes pour « soigner » des maladies, car cela est considéré comme de l’exercice illégal de la médecine.

Les étapes à suivre pour devenir herboriste

Si vous souhaitez vous installer comme herboriste, vous devez effectuer quelques démarches et suivre quelques étapes, à savoir :

  • Vous devez suivre une formation
  • Vous devez réaliser une étude de marché
  • Vous devez travailler sur un business plan
  • Vous devez trouver un local et signer un bail commercial
  • Vous devez choisir un statut juridique pour votre herboristerie
  • Vous devez vous enregistrer comme herboriste
  • Vous devez commencer la communication autour de votre activité
  • Vous devez trouver des clients

Devenir herboriste : quel statut juridique et pourquoi ?

Comme le terme « herboriste » n’existe pas pour l’administration, vous devrez vous inscrire sous un autre libellé. Vous pourrez choisir naturopathe ou diététicien, par exemple. Dans tous les cas, si vous vendez des plantes et des produits, votre activité est considérée comme une activité commerciale, et vous devez nécessairement vous enregistrer auprès de la CCI.

Si vous prodiguez des soins sans vendre de produits, vous devez alors vous enregistrer auprès de l’URSSAF, comme pour toutes les activités libérales.

Parmi les différents statuts juridiques pour l’herboriste, il y a :

  • La micro-entreprise : c’est le statut le plus simple et sans doute le plus adapté pour l’activité l’herboriste.
  • L’entreprise individuelle en nom propre : également appelé EI, ce statut peut être envisagé. À savoir toutefois que le système de calcul et de paiement des cotisations sociales reste plus complexe que celui de l’ex-auto-entreprise.
  • La SARL à associé unique : plus connue comme l’EURL, cette forme de société unipersonnelle permet au gérant de déterminer lui-même sa rémunération. C’est ce qui sert d’ailleurs au calcul des cotisations sociales.
  • La SASU : si vous souhaitez éviter la Sécurité sociale pour les indépendants (ex-RSI), vous pourrez opter pour ce statut juridique. Ici, le Président est assimilé-salarié, et dépend donc du régime général de la Sécurité sociale.
  • L’entrepreneur-salarié : une autre alternative aux statuts juridiques classiques est le statut d’entrepreneur-salarié en coopérative d’activité et d’emploi. L’avantage est que vous profitez des avantages d’être indépendant tout en bénéficiant du statut de salarié.

Les conseils pour réussir son installation en tant qu’herboriste

La réussite de votre activité d’herboriste va dépendre de plusieurs éléments, notamment de la préparation de votre lancement, de votre image professionnelle et de la communication déployée pour attirer et fidéliser les clients.

Découvrez nos conseils pour réussir votre installation en tant qu’herboriste, et l’ouverture de votre herboristerie :

  • Prenez le temps de bien choisir votre local
  • Travaillez sur votre marque et sur votre image professionnelle en tant que professionnel paramédical
  • Développez votre notoriété en mettant l’accent sur les avis et témoignages clients
  • Participez à des évènements avec pour thème la médecine douce, comme l’aromathérapie, la sophrologie ou la phytothérapie
  • Proposez des stages et des formations en herboristerie
  • Organisez des conférences et peaufinez votre sens du relationnel client
  • Entrez en contact avec d’autres professionnels de la médecine naturelle
  • Misez sur une stratégie de communication solide, en ligne et sur les réseaux sociaux
  • Proposez de la consultation en ligne pour toucher plus de monde

Quels tarifs pour l’herboriste ?

En tant qu’herboriste, vous pourrez travailler à votre compte en ouvrant votre officine, ou alors dispenser des formations ou des stages. Tout va dépendre de vos préférences. Par ailleurs, il n’est pas évident d’estimer le tarif de l’herboriste, car cela est calculé en fonction du lieu, des références et de l’expérience.

De manière générale, les tarifs pour les séances de conseil varient entre 50 et 100 euros. Les tarifs vont aussi dépendre du prix des plantes vendues.

En conclusion

Le métier d’herboriste n’a aucune existence légale en France. Or, cela ne devrait pas vous empêcher de vous installer comme herboriste ou même d’ouvrir votre herboristerie. Vous devez simplement vous assurer de bien suivre les étapes d’installation, de ne pas empiéter sur le domaine médical et de rester soucieux de la légalité.

En cultivant un intérêt pour la phytothérapie et en vous inscrivant à une école d’herboristerie reconnue, vous n’aurez aucun mal à vous lancer dans ce domaine.

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