Un illustrateur opérant en freelance est professionnel dans le domaine des arts graphiques qui est comme travailleur indépendant. L’illustrateur freelance a fait le choix d’être son propre employeur. Dans les grandes lignes, il fonctionne sur une base de contrat et doit donc tenir lui-même une comptabilité de prestation de service. Pour mieux comprendre ce qu’est un illustrateur freelance, il convient d’analyser les deux termes indépendamment.
Qu’est-ce qu’un illustrateur ?
Le travail d’illustrateur consiste à traduire un texte ou une idée sous forme d’images ou d’illustrations. L’illustrateur opère son art sur différents supports tels que les affiches presse, les couvertures de livres, les affiches événementielles, les brochures d’entreprise, par exemple. L’illustrateur utilise une variété de techniques telles que le dessin, la peinture, l’aquarelle ou le collage.
L’illustrateur est un artiste qui offre ses talents :
- A la presse, pour les illustrations satiriques ou politiques
- Aux maisons d’édition, pour les illustrations de pages ou les couvertures
- Aux agences publicitaires, pour illustrer des prospectus, des affiches, des sites web, des bandeaux de publicité pour le web
- Aux entreprises de communication, pour les stands d’événements ou les dossiers de presse, par exemple
Qu’est-ce que le freelance ?
Travailler en freelance, c’est renoncer à avoir le statut d’employé tel que défini par le Code du Travail. Ainsi, un travailleur freelance effectue des missions sous la forme de collaboration externe, formalisée par un contrat de freelance. Le freelance est un indépendant. Il peut choisir son statut parmi différents statuts, par exemple l’auto-entrepreneur artiste.
L’illustrateur freelance est donc un professionnel qui a l’art d’illustrer sur plusieurs supports d’information et communication, de manière autonome et indépendante. L’illustrateur freelance est son propre patron, et opère sur la base d’un contrat freelance.
Quelles études et formations pour devenir illustrateur freelance ?
Pour devenir illustrateur freelance, il y a deux options de formation. Tout d’abord, le chemin traditionnel des études dans le but d’obtenir un diplôme, qui donne davantage de crédibilité et permet ainsi à l’illustrateur d’accéder à plus d’opportunités. Il y a ensuite le chemin d’autodidacte : l’illustrateur peut décider d’apprendre le métier par lui-même avec les moyens de bord. Ceci est d’autant plus facile de nos jours avec les technologies de communication et l’accès facile à l’information.
Pour ceux choisissant la voie de la formation traditionnelle, il faut savoir qu’il n’y a pas de filière d’études type. Il y a cependant plusieurs formations qui peuvent convenir :
- Le Diplôme National d’Arts Appliqués (DNAT)
- Le Diplôme des Métiers d’Arts (DMA)
- Le Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP)
- Le Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués (DSAA)
- Le BTS design graphique
Dans la mesure du possible, la formation traditionnelle peut être entamée dès le lycée : le candidat peut passer un Baccalauréat en Science et Technologies du Design et des Arts Appliqués (STD2A). Si le candidat obtient un baccalauréat général, il peut également choisir de se mettre à niveau via la Mise à Niveau en Arts Appliqués (MANAA).
Les missions de l’illustrateur
Un illustrateur a pour mission essentielle de traduire un message écrit en visuel, ou de faire une synthèse visuelle d’un message. L’illustrateur freelance opère dans le domaine littéraire ou dans les secteurs de la publicité et de la communication. Durant ses missions, l’illustrateur freelance intègre une équipe formée pour mener à bien un projet de communication.
Ainsi, il sera amené à collaborer avec d’autres professionnels artistiques tels que des graphistes, des éditeurs, des directeurs artistiques, ou encore des auteurs. L’illustrateur fera des esquisses ou des croquis de son travail sur papier. Par la suite, il associera des outils informatiques tels que des tablettes graphiques pour parachever son travail.
Les qualités nécessaires pour devenir illustrateur freelance
De nos jours, presque toutes les conceptions et réalisations de visuels pour illustrations sont réalisées en employant des moyens liés aux technologies de l’information et de la communication. Les moyens traditionnels (sur support papier par exemple) sont toujours existants mais ils sont de moins en moins utilisés.
Lorsque l’illustrateur freelance se forme dans un parcours d’études reconnues, il n’y a aucun problème : la formation aux moyens des technologies de l’information et de la communication est incluse dans le parcours d’études. Mais lorsque l’illustrateur freelance se forme de façon autodidacte, il lui faudra nécessairement apprendre à maîtriser les outils informatiques.
En somme, l’illustrateur doit pouvoir combiner ses connaissances de travail traditionnelles à l’utilisation d’applications ou de logiciels de création et d’illustration graphique. Une excellente maîtrise des logiciels Photoshop et Illustrator est donc essentielle.
L’illustrateur freelance doit se montrer créatif et polyvalent, afin de s’adapter aux différents styles demandés par ses clients. Il doit aussi se montrer maître dans l’art d’effectuer des recherches sur internet. Il doit être organisé et avoir le sens du détail. Il doit pouvoir travailler sous pression et respecter les conditions imposées par le client, sans que cela n’affecte sa créativité.
L’illustrateur freelance doit pouvoir construire son réseau, ou du moins, intégrer un réseau qui l’aidera à grandir. En effet, en échangeant avec d’autres professionnels et en découvrant d’autres styles à travers l’œuvre des autres, l’illustrateur freelance pourra obtenir un avis sur ses propres réalisations et ainsi améliorer son travail.
Pour augmenter sa visibilité, il doit créer et maintenir un portfolio, afin de présenter ses réalisations professionnelles. Le portfolio doit couvrir une large gamme de styles et de registres de conception.
Choisir le bon statut juridique
Il est recommandé de choisir parmi les statuts juridiques suivants, qui conviennent le mieux à cette activité :
- Le statut de micro-entrepreneur : c’est un statut simple à lancer, à gérer et à dissoudre. Les cotisations sociales se calculent sur le chiffre d’affaires brut réalisé. Le chiffre d’affaires est plafonné à 72 500 euros pour les prestations de service et à 176 200 euros pour les activités d’achat-revente.
- L’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) : L’illustrateur freelance ne sera responsable qu’à hauteur de son apport en capital dans l’entreprise. Il peut, sous ce statut, protéger son patrimoine personnel, qui ne pourra être utilisé pour rembourser d’éventuelles créances.
- L’Entreprise Universelle à Responsabilité Limitée (EURL) : Ce statut offre les mêmes avantages que l’EIRL, mais l’entrepreneur est considéré comme un travailleur indépendant. Il pourra bénéficier d’une protection sociale spécifique, mais moins performante que pour les salariés.
- La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) : C’est un statut qui offre une bonne souplesse. Son fonctionnement est fixé par ses statuts. Le dirigeant est rattaché au régime général de la Sécurité Sociale.
L’Illustrateur freelance qui souhaite être reconnu par l’Etat doit s’enregistrer à la maison des artistes et à l’Agessa. La maison des artistes est habilitée à prélever les charges sociales URSSAF sur la rémunération directement perçue par les artistes concevant pour la presse, l’édition, la communication, la publicité, et les livres.
La déclaration à cet organisme est obligatoire dès lors que l’artiste vend son travail personnellement. L’Association pour la gestion de la sécurité sociale des auteurs s’adresse aux artistes dont les revenus proviennent principalement de la rédaction de livres et de l’illustration.
Lorsque l’activité d’illustration est cumulée avec une activité salariale, l’illustrateur a l’obligation de déclarer les revenus issus de son travail artistique et de payer les charges. De plus, pour pouvoir exercer comme travailleur indépendant, l’illustrateur freelance doit se déclarer aux impôts et à l’Insee, afin d’obtenir un numéro de Siret/Siren.
Quelques conseils pour réussir
Trouver des clients
Internet s’impose aujourd’hui comme la meilleure des vitrines pour dénicher des clients et les fidéliser. L’illustrateur freelance doit donc user des technologies de l’information et de la communication et tirer parti des blogs et sites spécialisés pouvant le mettre en valeur et signer des clients. Le bouche-à-oreille reste aussi un moyen efficace, quoique moins utilisé que le webmarketing.
Créer un portfolio
Le portfolio est le CV de l’illustrateur freelance. C’est à travers ce dossier personnel que l’illustrateur prouve la diversité de son talent ainsi que son expérience professionnelle, faisant foi de son sérieux auprès d’un mandataire spécifique.
Le portfolio doit principalement se décliner en version numérique et doit être régulièrement mis à jour. L’illustrateur freelance peut être guidé dans la démarche de création de portfolios via des sites internet dédiés.
Augmenter sa visibilité
Être visible est essentiel pour pérenniser son activité. L’illustrateur freelance peut créer un compte sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Pinterest) pour afficher son travail.
L’illustrateur freelance peut aussi référencer son activité dans les annuaires professionnels et les bases de données en ligne (par exemple Google My Business). Un autre moyen d’augmenter sa visibilité est d’afficher une adresse prestigieuse pour son siège social. L’illustrateur freelance peut avoir recours à des sociétés de domiciliation pour cela.
Choisir son illustrateur freelance
Le mandataire du projet peut facilement consulter les sites internet spécialisés pour trouver un illustrateur freelance, ou déposer une annonce descriptive du projet et de la conception souhaitée et recueillir les candidatures. Pour le choix de l’illustrateur freelance, quelques critères à prendre en considération sont la formation, la spécialité, l’expérience, le ressenti, la force de proposition, et le tarif.
Il faut noter que le tarif proposé par l’illustrateur freelance varie selon la prestation requise. Les éléments à prendre compte sont la difficulté du travail et le type de support requis. Certains illustrateurs freelance pratiquent des tarifs horaires, alors que d’autres proposent des tarifs journaliers. Il est important d’obtenir plusieurs devis afin de pouvoir comparer.