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Assurance vie, tout ce qu’il faut savoir

L’assurance vie est une épargne qui permet, en contrepartie du versement de primes, de recevoir une rente ou un capital, ou de transmettre un capital à un bénéficiaire en cas de décès de l’assuré. Elle peut être utilisée pour épargner à moyen ou à long terme. C’est le placement préféré des Français, notamment car elle offre une grande flexibilité et des rendements intéressants. Est-elle adaptée à votre situation ? Voici ce qu’il faut savoir pour prendre votre décision.

Pourquoi souscrire une assurance vie ?

Un rendement intéressant

Le principal avantage de l’assurance vie en tant qu’épargne est son rendement. Les intérêts sont souvent bien plus intéressants que ceux des épargnes traditionnelles comme le livret A. Le rendement évolue en fonction du degré de risque que l’assuré est prêt à prendre, mais même en investissant son capital sur des supports non risqués, le rendement est intéressant.

Des avantages fiscaux

Le capital déposé sur une assurance vie ne sera jamais imposé, même s’il est retiré avant l’échéance du contrat. Les gains, quant à eux, seront taxés s’ils sont retirés avant l’échéance du contrat, mais cette taxation diminue en fonction de l’âge du contrat.

Une transmission simple

En cas de décès du contracteur, l’assurance vie est versée à son ou ses bénéficiaire(s) désigné(s), dans des conditions fiscalement avantageuses, bien plus intéressantes que les droits de successions classiques. De plus, la désignation d’un bénéficiaire permet de favoriser quelqu’un, par exemple un enfant, un conjoint ou même une association caritative.

S’il n’y a pas de bénéficiaire désigné, les conditions normales de succession s’appliquent et le conjoint marié ou les enfants sont les bénéficiaires. Le choix du bénéficiaire peut se faire à l’ouverture du contrat, et être modifié à tout moment.

Si le bénéficiaire est le conjoint ou le partenaire de Pacs, il n’y aura aucun droit de succession. Pour les autres bénéficiaires les droits de successions restent avantageux mais dépendent de l’âge de l’assuré au moment du versement des primes. Plus les primes ont été versées tardivement, plus elles seront taxées.

Une grande flexibilité

Contrairement au plan d’épargne retraite, qui ne peut être débloqué que selon certaines conditions, l’assurance vie est très flexible. Elle peut être débloquée à tout moment, en partie ou en intégralité.

Comment fonctionne une assurance vie ?

Ouvrir et alimenter son assurance vie

Pour ouvrir une assurance vie, il faut se rapprocher de sa banque, ou d’un assureur traditionnel. Un premier versement minimum, en général de 100€, est nécessaire. Il n’y a pas de montant maximum. Ensuite, il y a trois façons de l’alimenter.

  • La prime unique : un seul placement est effectué, par exemple à l’occasion d’une importante rentrée d’argent telle qu’un héritage.
  • La prime périodique : un échéancier de versements automatiques est établi, par exemple, 50€ tous les mois.
  • Les versements libres : après un premier apport permettant d’ouvrir le contrat, d’autres sommes peuvent être versées de temps à autre, lorsque l’on en a la possibilité.

Investir avec son assurance vie

Le capital versé sur l’assurance vie va produire des intérêts. Ces intérêts seront plus ou moins importants selon le type d’investissement choisi. Plus l’investissement sera risqué, plus les intérêts potentiels seront importants.

  • Le Fond Euro, ou l’investissement monosupport, est sans risque. Le capital investi est alors garanti, mais ce type de contrat rapporte peu.
  • Les investissements en unités de compte sont risqués et peuvent rapporter plus, mais le capital ne sera pas garanti.
  • L’investissement multisupport permet de combiner les deux types d’investissements précédents. Une partie du capital sera investie en Fond Euro, et sera donc garantie, et l’autre partie sera investie sur des supports plus risqués. Ce type d’investissement est intéressant dans une optique de diversification.

Comment clôturer son assurance vie ?

L’assurance vie n’est pas bloquée. Elle est conçue comme un produit à long terme, mais en cas de besoin, il est tout à fait possible de procéder à un rachat total ou partiel, à tout moment.
Le capital ne sera pas taxé, mais si les intérêts sont retirés avant la fin du contrat ils seront imposés. Les contrats sont généralement d’une durée de huit ans.

On peut également choisir d’opter pour une rente viagère, à tout moment, il n’est pas nécessaire d’attendre son départ à la retraite. La rente viagère permettra d’obtenir un versement régulier, calculé sur la base de l’encours et de l’espérance de vie de l’assuré, et ce, jusqu’à son décès. Il suffit d’en informer l’assurance par le biais d’un courrier recommandé, accompagné d’un RIB.

En cas de décès, l’assurance vie est clôturée, même si le contrat n’est pas arrivé à échéance, et le capital est versé aux bénéficiaires.

Assurance vie ou PER, comment choisir ?

Comme nous venons de le voir, l’assurance vie est un placement très apprécié pour sa flexibilité et son rendement. Le PER, pour Plan Épargne Retraite, est assez proche de l’assurance vie sur son fonctionnement. Il a également des avantages, et quelques petites différences.

Le PER s’alimente de la même façon que l’assurance vie, mais puisqu’il est dédié à la retraite, il ne peut généralement pas être débloqué avant le départ en retraite de l’assuré. Il y a quelques exceptions : le décès du conjoint ou du partenaire de Pacs de l’assuré, l’invalidité de l’assuré, de l’un de ses enfants ou de son conjoint marié ou Pacsé, le surendettement, la fin de droits de l’assurance chômage, la cessation d’une activité non salariée si elle est liée à une liquidation judiciaire ou encore l’acquisition d’une résidence principale.

Le PER possède plus d’avantages fiscaux que l’assurance vie. Ses gains ne sont pas fiscalisés tant qu’ils sont bloqués, ce qui rend son rendement plus intéressant. De plus, les versements peuvent être déduits du revenu fiscal, en général jusqu’à 10% du plafond de la Sécurité Sociale, mais parfois plus, notamment pour les commerçants, artisans, professions libérales et chefs d’entreprise.

Le choix entre les deux types de contrats peut donc se faire sur cette base, l’un est plus flexible, l’autre l’est moins mais est plus avantageux. On remarque souvent que le PER est utilisé par les personnes ayant un fort taux d’imposition, et l’assurance vie par des personnes qui pourraient avoir besoin de débloquer leur capital facilement.

Toutefois, l’un n’est pas incompatible avec l’autre et il est tout à fait possible d’ouvrir les deux contrats. Il est également possible de transférer son assurance vie sur un plan épargne retraite, ce qui met fin automatiquement au contrat d’assurance vie.

L’assurance vie ne doit pas être confondue avec l’assurance décès, qui garantit quant à elle le versement d’un capital aux bénéficiaires uniquement au moment du décès de l’assuré.

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