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Le Growth Hacking, qu’est-ce que c’est ?

Importé de la Silicon Valley aux États-Unis, le Growth Hacking est un concept marketing qui fait gagner en visibilité. Il permet de générer des ventes rapidement et peut s’assimiler au marketing mis en place par les start-ups. Stratégies créatives, compétences techniques, analyse de données… cette approche marketing se trouve au croisement de la guérilla du développement web et du business intelligence. Focus sur le Growth Hacking, cette nouvelle méthode de croissance destinée aux entreprises web !

Comprendre le Growth Hacking

Le Growth Hacking, comme son nom l’indique, consiste à chercher de la croissance via les hacks. Il s’agit là d’un ensemble de pratiques et de techniques non conventionnelles utilisées pour permettre la croissance rapide d’un service ou d’un produit. Un anglicisme qui se compose de deux mots, « growth » pour croissance et « hacking » pour décence. C’est un concept qui exploite tous les moyens pour arriver à ses fins, à savoir la croissance.

L’expression a été inventée par Sean Ellis en 2010. À cette époque, il avait pour mission d’accompagner les start-ups dans leur développement et croissance. Contrairement au marketeur traditionnel, cet ensemble de techniques a pour seul objectif la croissance. C’est surtout sortir des sentiers battus, de creuser ses propres marques et de s’inspirer de ce qui fonctionne chez le voisin, sans pour autant copier, car il s’agit avant tout de l’innovation.

Les leviers du Growth Hacking

Les leviers du Growth Hacking sont le plus souvent gratuits ou peu onéreux. Ils comprennent le référencement naturel, le content marketing, le web scraping et les médias sociaux, entre autres. Il s’agit là d’une approche marketing innovante qui s’appuie sur l’acronyme AARRR, à savoir :

Acquisition

Attirer les internautes via un service en se tournant vers le SEO, le SEM et la relation de presse. Tel est l’objectif de ce concept moderne. L’acquisition de trafic est générée en apportant de la valeur au service ou au produit proposé. À travers les techniques mises en place, les internautes parviennent à le visualiser très rapidement et à avoir une landing page.

Activation

L’activation est la deuxième étape du Growth Hacking. Une fois les internautes sur la landing page, ils voient la proposition de valeur. Il faut alors les transformer en utilisateurs. Pour cela, il convient de mesurer le degré d’activation en misant sur les inscriptions de newsletter et de flux RSS, entre autres. L’utilisateur doit avoir une première expérience satisfaisante.

Rétention

La troisième étape consiste à retenir l’utilisateur. Il faut qu’il devienne actif et adopte un rythme d’utilisation régulier. Il est possible de faire de la rétention via des nouveautés, des propositions, des mises à jour, des programmes de fidélité, des bons de réduction et des évènements. C’est une étape cruciale du Growth Hacking, qui est souvent négligée.

Refferal

Faire de l’utilisateur l’ambassadeur. C’est ce qu’on appelle la viralité et c’est ce qui va permettre d’élargir la base d’utilisateurs de manière exponentielle ou géométrique. Entre les offres de parrainage, les codes promos et les jeux-concours, il existe tout un éventail d’actions à mettre en place pour le refferal.

Revenus

La dernière étape du Growth Hacking est le revenu. Les utilisateurs actifs doivent être transformés en chiffre d’affaires, via la monétisation, la publicité et la souscription. En devenant plus actifs, les prospects se transforment en clients. Pour y arriver, il faut obligatoirement passer par les phases activation et rétention. On parle ici d’une croissance qualifiée et durable.

Les exemples célèbres de Growth Hacking

Si de plus en plus d’entreprises opérant sur le web optent pour ce concept, ce n’est pas sans raison. C’est une technique qui fait ses preuves et qui permet aux structures de se développer rapidement. Les trois grands exemples du Growth Hacking sont :

Hotmail

Avec sa phrase « P.S. I love you. Get your free email at Hotmail », le webmail est parvenu à gagner en popularité. En six mois seulement, il a touché plus de 70 millions d’utilisateurs avec cette phrase intégrée au pied de chaque page de chaque email envoyé par ses utilisateurs. D’après Hotmail, ce service sur recommandation d’une connaissance a généré plus de 80% de nouveaux utilisateurs.

AirBNB

En déposant une annonce sur AirBnB, un utilisateur a la possibilité de la diffuser automatiquement sur Craiglist, une plateforme comparable au BonCoin. Une intégration cross-platform qui n’a pas manqué de séduire les internautes. Pour cela, AirBnB n’a rien dépensé en termes de marketing. On parle d’un Growth Hacking très efficace.

DropBox

Si DropBox compte plus de 200 millions d’utilisateurs aujourd’hui, c’est parce que site a opté pour une méthode infaillible. En s’inscrivant pour la première fois, un utilisateur peut bénéficier d’un espace de disque supplémentaire gratuitement. Pour en profiter, il doit accomplir une série de tâches. Il doit inviter son entourage à s’inscrire sur le site et tweeter son « amour pour DropBox ».

Pinterest

La plateforme Pinterest a eu la bonne idée de proposer un système d’invitation pour les personnes qui souhaitent s’enregistrer. C’est-à-dire qu’elle fait passer ses futurs utilisateurs pour des personnes VIP. Elle donne l’impression aux utilisateurs d’être privilégiés via un mail qui annonce qu’ils peuvent rejoindre le site.

Klout

Depuis 2003, Klout une plateforme qui permet de mesurer les activités et les influences sur les réseaux sociaux via des scores. À chaque nouveau score, le site envoie une notification disant seulement « See your score », bien entendu, sans rien révéler. Ce qui invite donc l’utilisateur à se connecter et à revenir sur Klout.

Comment devenir Growth Hacker ?

Le Growth Hacker est quelqu’un qui possède de nombreuses qualités. Il doit avant tout être passionné par ce qu’il faut et être centré sur la croissance. Il doit voir plus loin et savoir analyser. Créatif, imaginatif, autonome, il doit trouver les solutions pour tester ses hypothèses. Il doit s’appuyer sur des faits et non sur ses convictions. Il doit maîtriser les outils et les technologies, et employer tous les moyens pour atteindre ses objectifs.

Par-dessus tout, il doit être obsessionnellement centré sur la croissance et uniquement la croissance. En d’autres termes, il doit mettre en place une approche marketing innovante en tirant parti des nouvelles possibilités offertes chaque jour par le web.