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Les conseils pour trouver des investisseurs

La création d’entreprise se fait en plusieurs étapes chronologiques. De l’idée à l’étude de marché en passant par les formalités de création, la création d’entreprise consiste également à trouver des financements et des aides. En effet, pour lancer un service ou un produit, il faut disposer des fonds nécessaires et avoir une trésorerie pouvant couvrir les besoins de l’entreprise pendant des mois, voire des années. Comment trouver des investisseurs et des partenaires financiers ? Quelles sont les pistes à exploiter pour trouver de l’argent ?

Un lancement en toute sérénité

Pour les jeunes créateurs, le lancement d’un produit ou service peut s’avérer particulièrement complexe. Bien souvent, il leur est difficile de trouver l’argent nécessaire pour compléter leurs propres apports. Or, le démarrage de l’activité ne peut se faire qu’avec les investissements nécessaires. Pour un lancement en toute sérénité, il est indispensable pour l’entreprise d’avoir une trésorerie, c’est-à-dire des fonds pour couvrir ses besoins pendant des mois ou des années. Cet argent de départ servira à régler tous les investissements nécessaires au lancement de l’activité.

D’autre part, il est important de souligner qu’en BtoB, les clients ne payent qu’après la livraison du produit ou service. De la même manière, certains fournisseurs demandent à être payés avant que l’argent du client ne soit encaissé. Ce qui soulève quelques interrogations quant à la trésorerie de la société. Pour éviter les mauvaises surprises, les créateurs d’entreprise doivent bien travailleur leur Business Plan, mais aussi calculer le Besoin de Fonds de Roulement (BFR). Autrement dit, il faut savoir anticiper les besoins financiers futurs et prévoir les périodes où la recherche de nouveaux financements sera indispensable.

Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR), c’est quoi ?

Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) est un indicateur essentiel pour les entreprises, qui fait partie du Business Plan. Il indique les besoins de financement à court terme d’une entreprise résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux décaissements et aux encaissements. Les décaissements représentent les dépenses tandis que les encaissements représentent les recettes. Sans doute, c’est l’un des calculs les plus importants à faire lors d’un démarrage d’activité.

C’est une étape cruciale dans la création d’entreprise qui permet d’éviter les mauvaises estimations.
Idéalement, le BFR doit être calculé avant le lancement de l’activité. Comme il s’agit d’un indicateur de santé financière, il doit aussi être calculé tout au long de la vie de l’entreprise, toutes les semaines, tous les mois, tous les trimestres, tous les semestres ou tous les ans. À savoir que le BFR est obtenu dans le bilan comptable.

Le Business Plan, une priorité

Le Business Plan va aider à convaincre les futurs partenaires financiers que l’entreprise a du potentiel. Avant d’investir, l’investisseur va juger la forme et le contenu de ce document. Il va s’appuyer sur l’idée, l’étude du marché, la force de l’équipe, la concurrence et les stratégies de l’entreprise avant de se décider. De plus, le Business Plan va aussi prouver que le créateur d’entreprise dispose des compétences nécessaires pour réaliser son projet. Donc, pour trouver des investisseurs, l’entrepreneur a tout intérêt à rédiger ce document en s’assurant que son idée est bien en adéquation avec son projet personnel de créateur.

Les subventions, les concours et les prêts

Le créateur d’entreprise peut commencer par faire des recherches sur internet et poster une annonce dans un journal spécialisé. Il est essentiel de savoir identifier les investisseurs qui sont susceptibles de financer le projet. Dans tous les cas, il faut prendre son temps et ne pas se précipiter pour prendre une décision. Vous aurez le choix entre les subventions, les concours et les prêts :

Les subventions

Les subventions sont accordées aux entreprises sous certaines conditions. En principe, elles sont offertes par l’Etat, les régions, les départements et les autres organismes d’aide à la création d’entreprise. Le principal avantage des subventions est que l’argent ne doit pas forcément être remboursé. Il s’agit d’aides financières capables de donner un vrai coup de pouce au lancement des activités. En revanche, les subventions sont assez rares. Il est donc important de bien se renseigner avant d’opter pour ce type d’aide.

Les concours

Les concours de création d’entreprise peuvent également aider à récupérer de l’argent. En France, plusieurs concours de ce type sont organisés. De manière générale, ils permettent de gagner des milliers d’euros. Mais ce n’est pas tout. Les concours peuvent également booster la visibilité de l’entreprise et ainsi convaincre les investisseurs à investir dans la boîte. Encore une fois, il convient de bien se renseigner avant de choisir cette option.

Les prêts bancaires

Pour encourager la création d’entreprise, les banques proposent des prêts. Contrairement aux subventions, les prêts bancaires doivent obligatoirement être remboursés. Dans certains cas, les banquiers peuvent exiger une garantie personnelle. Aussi, pour prétendre à un prêt bancaire, il faut réunir au moins 30% des besoins durables de la société. En cas d’échec, l’emprunteur devra obligatoirement rembourser son prêt et les intérêts qui y sont liés.

Les prêts d’honneur

Les prêts d’honneur peuvent être très avantageux. En principe, ils sont accordés à moyen terme et à taux zéro. C’est un type de crédit qu’il faut impérativement rembourser et qui peut toucher les 15 000 euros. Pour les créateurs d’entreprise, c’est une option séduisante, car elle ne demande aucune garantie personnelle.

Les catégories d’investisseurs

Il existe plusieurs catégories d’investisseurs. Vous devez analyser les différentes offres et options qui s’offrent à vous et opter pour le partenariat qui assurera la réussite de votre entreprise.

Love Money

La famille, les amis et les connaissances peuvent aider à trouver de l’argent. C’est ce qu’on appelle le « Love Money ». En fait, c’est une levée de fonds auprès des proches qui permet de lancer l’entreprise et de tester les produits et les services. C’est la solution idéale pour les entrepreneurs qui ne souhaitent pas recourir à un prêt bancaire. Pour trouver des financements de ce type, il faut bien entendu démontrer le potentiel du projet. Il faut également se dire qu’en cas d’échec, les personnes ayant investi perdront leur argent.

Business Angels

En France, il existe plusieurs réseaux de Business Angels. Pour information, un Business Angel est une personne qui investit une part de son patrimoine dans une entreprise à potentiel. Il peut s’agir d’anciens entrepreneurs ou de toute autre personne qui investit son argent et qui met plusieurs éléments à disposition du créateur d’entreprise. Par exemple, ses compétences, son expérience, son carnet d’adresses, ses conseils… Seulement, il est bon à savoir que le Business Angel n’investit pas son argent gratuitement. En retour, il s’attend à ce qu’une partie du capital, de l’entreprise et des bénéfices futurs lui soit laissée.

Private Equity

Les entreprises spécialisées dans l’investissement au capital d’entreprises qui ne sont pas cotées en Bourse sont connues comme les fonds de capital-investissement. Ce type d’investissement est également appelé Private Equity. En fait, il peut porter différents noms dépendant de la maturité du projet. C’est une forme d’investissement très ancienne par laquelle un investisseur consacre une partie de ses capitaux propres.

Après avoir fait une belle plus-value, l’investisseur revendra ses actions. Comme le Business Angel, le Private Equity accompagne le créateur d’entreprise en lui donnant des conseils et en lui donnant accès à son réseau. En contrepartie, il s’attend à ce qu’il y ait un rendement sur le capital investi.

Évidemment, chaque investisseur détermine sa propre stratégie d’investissement. Celle-ci tient compte du secteur d’activité, du chiffre d’affaires, de la taille de l’entreprise, du stade de développement et de l’implantation géographique et peut évoluer au fil du temps.

Choisir un investisseur

Après avoir défini la liste des investisseurs potentiels, il faut à présent passer à l’autre étape cruciale, qui consiste à atteindre les partenaires financiers. Plusieurs moyens sont possibles. Vous pouvez adresser votre dossier à tous les investisseurs. C’est ce qu’on appelle le « tir en rafale ».

En contrepartie, vous pouvez également opter pour le ciblage « sniper », qui demande à étudier les critères de chaque investisseur avant de leur envoyer votre dossier accompagné d’un message personnalisé. Vous pouvez aussi communiquer votre dossier aux investisseurs au feeling. Autre tactique qui permet d’atteindre les partenaires financiers : les rencontres entrepreneurs/investisseurs organisées par les associations d’aide aux chefs d’entreprise, les syndicats patronaux et les Chambres de Commerce.

Faire appel à un professionnel de la levée de fonds

Si vous avez des difficultés à trouver des investisseurs, vous avez tout intérêt à faire appel à un professionnel de la levée de fonds. Celui-ci vous accompagnera dans toutes vos démarches et vous conseillera sur les modes de financement les plus appropriés. Mieux encore, il portera également votre dossier vers les investisseurs ayant le plus de potentiel. Aussi, il rappellera les avantages et les inconvénients des différents modes de financement.

Enfin, le professionnel de la levée de fonds se chargera aussi de vous informer sur les concessions à faire lors du partenariat, comme la dilution, les cautions et les dividendes.

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